Urbanism,cities and local self‐government

Abstract: This article explores the relationship between urbanism, cities and local self‐government to identify some key issues for contemporary public administration. State‐centric political theory marginalizes urban analysis, but the latter enables us to see the world in a different way. Understanding ourselves as urban is to see that conventional political categories seriously misrepresent the conditions of our lives. Various thinkers like Ash Amin and Nigel Thrift and Michael Peter Smith have suggested ways of building on contemporary urban analysis, but it is still a struggle to overcome the spatial imagination that we have inherited from conventional political theory. This poses particular problems for any “new urban agenda,” since questions of local autonomy have yet to be properly posed. Gerald E. Frug's analysis of the issue of civic autonomy is helpful in this regard because it highlights the philosophical assumptions that lie behind our fears about the misuse of local authority. Foucauldian discussions of governmentality reveal the way self‐government works as a strategy to control populations by liberating them. Local self‐government is thus an ambiguous and dangerous ideal ‐ but not for the reasons usually supposed. It is in any case the practice implicit in urbanism as a way of life. The key constitutional issue today is how to recognize that practice and regulate it appropriately. Sommaire: Le présent article examine les relations entre l'urbanisme, les villes et l'autonomie gouvernementale locale pour identifier certaines questions‐clés dans le domaine de l'administration publique contemporaine. La théorie politique axée sur l'État marginalise l'analyse urbaine, mais cette dernière nous permet de voir le monde sous un nouveau jour. Se considérer comme des citadins, c'est voir que les catégories politiques conventionnelles représentent très mal nos conditions de vie. Différents penseurs comme Ash Amin, Nigel Thrift ct Michael Peter Smith ont proposé des manières de développer l'analyse urbaine contemporaine, mais il est tou‐jours difficile d'aller au‐delà de l'imagination spatiale qui nous a été transmise par la théorie politique conventionnelle. Cela soulève des problèmes particuliers pour tout nouvel agenda urbain, étant donné que les questions d'autonomie locale n'ont pas encore été posees adéquatement. L'analyse de la question de l'autonomie civique réalisée par Gerald E. Frug est utile à ce sujet, car elle souligne les hypothèses philosophiques sur lesquelles reposent nos craintes concemant l'utilisation abusive de l'autorité locale. Les discussions à la Foucault sur la gouvernementalité révèlent la manière dont l'autonomie gouvernementale fonctionne en tant que stratégie visant à contrôler les populations tout en les libérant. L'autonomie gouvernementale locale est ainsi un idéal ambigu et dangereux, mais non pour les raisons que l'on suppose généralement. C'est en tout cas la pratique implicite dans l'urbanisme comme mode de vie. La question constitutionnelle clé qui se pose aujourd'hui est de savoir comment reconnaître cette pratique et la réglementer adéquatement.